Nuovi e discutibili attacchi al personale della Confederazione
Par sa motion remise le 19 juin 2020, le Conseiller national UDC Thomas Burgherr veut diminuer le salaire du personnel de la Confédération comme solidarité dans la crise du covid-19. Ceci avec la justification que les employés de la Confédération ne doivent pas passer au chômage partiel.
Beat Grossrieder
Secrétaire central swissPersona
Traduction Jean Pythoud
Thomas Burgherr exige une réduction de salaire de 5 pour cent pour les salaires supérieurs à 100’000 francs par an. Ceci va toucher très particulièrement la classe moyenne qui se meut sur plaque de glace de plus en plus mince. Chez ceux qui gagnent bien, que ce soit dans l’économie privée comme au parlement, on ne veut toutefois rien savoir d’une «solidarité imposée». Ici, doit-il être construit sur la base du volontariat?
Les dépenses de personnel, qui ont augmenté de 4,8 milliards de francs en 2009 à quelque 6 milliards de francs en 2019, sont toujours mises en avant comme argument pour des réductions. Notre ministre des finances exhorte à nouveau pour un comportement réfléchi avec les finances. Sans tenir compte de cet avertissement, le même parlement demande annuellement plus de prestations, qu’il ne faut pas sous-estimer, et lesquelles doivent être assurées par quelqu’un. Exigences, en partie très douteuses, provenant de divers domaines et départements sont signalées, la plupart du temps, généreusement par des Conseils volontiers économes. L’augmentation marquante de la population durant ces dernières 10 années, ainsi que le changement des flux migratoires, provoquent un surcoût qui ne doit pas être perdu de vue.
Il est vrai que, selon la règle, le personnel fédéral n’était pas soumis au chômage partiel, qu’il pouvait recevoir un salaire complet mais, qu’aussi, que les prestations correspondantes étaient exigées. Dans ses réflexions, Thomas Burgherr a, apparemment, oublié que ceci n’est et n’était pas pour les personnes en chômage partiel. Ici, aussi, le rendement est et a été réduit proportionnellement. Il a aussi, apparemment, oublié que des parties du personnel cité, ainsi que de nombreux autres groupes professionnels ont fourni, dans des conditions particulièrement difficiles, un apport essentiel pour surmonter la crise et, peut-être, à fournir encore.
Les réductions de salaire dans le personnel fédéral, tout comme dans le domaine civil, ont aussi des répercussions douteuses sur les exigences, toujours plus fortes, envers les employés et les prestations sociales. Dans la situation actuelle, un affaiblissement du pouvoir d’achat ne serait pas de mise. De telles intentions sont à rejeter formellement alors que l’AVS, ainsi que les caisses de pensions, qui étaient déjà en en mauvaise position avant la crise et maintenant les caisses de chômage se trouvent actuellement en difficultés, de telles intentions doivent être fermement rejetées.
swissPersona va continuer à s’engager pour le maintien des postes de travail, des salaires et des rentes du personnel et, du même coup, rejette cette motion de manière décisive. Le projet n’a pas encore été traité par la Chambre basse. Nous allons suivre cette affaire et, au moment venu si cela est utile, nous interviendrons au parlement. ■