Forte augmentation du renchérissement – comment maintenir le pouvoir d’achat?
Déjà lors des négociations salariales avec le Conseiller fédéral Maurer, nous avons rendu attentif à la forte augmentation du renchérissement et demandions qu’un minimum de 2.5% soit mis au budget. Malheureusement, le montant demandé n’était pas planifié. Actuellement, le renchérissement annuel moyen est de 3%, tendance à la hausse.
Beat Grossrieder
Secrétaire central swissPersona
Traduction Jean Pythoud
Faits pour le maintien du pouvoir d’achat
Au début de l’année, dans des banques renommées, les hypothèques fixes avec une échéance de cinq ans étaient encore en-dessous de 0.9%, actuellement elles sont montées à 3%. Chez les caisses maladies, nous devons compter avec une augmentation moyenne de prime de 6,6% et dans certains cantons jusqu’à 9% même. Les coûts énergétiques nous préoccupent aussi, selon le prestataire l’augmentation va de 20 à 60%. Tous ces faits doivent être pris en considération pour le maintien du pouvoir d’achat non seulement des collaboratrices et collaborateurs mais aussi des retraités.
Nous demandons une compensation complète du renchérissement
Il est compréhensible, et ce n’est pas sans problème, que les exigences pour les salaires réels élevés soient plutôt irréalistes au vu de la situation financière actuelle de la Confédération. Ceci, parce que logiquement, les augmentations de salaires relancent la spirale du renchérissement. Lors des négociations salariales attendues et âpres en novembre 2022 avec le Conseil fédéral, sur la base des points cités, nous tiendront fermement pour une compensation totale du renchérissement.
Urgence aussi chez les retraités
Lors des derniers entretiens avec le Conseil fédéral, nous avons aussi cité la problématique du pouvoir d’achat des retraités. Il est un fait que les retraités ont pu vivre une très bonne période grâce à des cotisations minimes, avec de très bonnes prestations et dans des années marquées par les intérêts négatifs. Mais par la situation actuelle, la position des retraités s’est aussi négativement modifiée et montre une urgence correspondante.
Grâce à la compensation totale du renchérissement par l’AVS, un premier pas important a été fait dans la bonne direction. Mais avec le renchérissement cela continue dans le même style, comme nous le vivons actuellement, des négociations sur l’adaptation des rentes doivent aussi avoir lieu.
Par principe, la compensation ordinaire du renchérissement pour les rentes du deuxième pilier est l’affaire des caisses de pensions. Mais là, PUBLICA avec son degré actuel de couverture n’est pas sur le bon pied – et même un autre soutien de la part de l’employeur pourrait être nécessaire – une adaptation des rentes n’est pas à attendre de la part de la caisse. Ceci a conduit à des entretiens avec l’Office fédéral du personnel (OFPER) concernant une compensation extraordinaire pour les retraités de la part de l’employeur.
Compensation du renchérissement dans les rentes est en souffrance
Les discussions sur une adaptation sont actuelles et justifiées, depuis l’année 2004, donc il y a 18 ans, aucune compensation du renchérissement n’a eu lieu sur les rentes. En 2009, les associations de personnel sont reparties à la charge pour une compensation du renchérissement, en 2010 elle a été rejetée par la commission des finances du Conseil national cela avec un renchérissement courant de 5,3%. Cela avec la justification que sur le volume annuel de rentes, il a été versé 5% de plus des années durant, ce que la situation financière permettait. Ainsi, 5% ont été retirés du renchérissement effectif ce qui, à la fin, représentait encore 0,3% de renchérissement.
Quel que soit le calcul, le fait est que les pensionnées et pensionnés ont reçu 5.3% d’argent en moins pour la vie de tous les jours.
Depuis 2004, nous sommes aujourd’hui avec un renchérissement courant de quelque 10%, enlevons à nouveau les 5%, demeurent toujours 5% respectables. En 2023, il faudra compter avec un renchérissement de quelque 2%, ce qui va envenimer la situation.
Un état des lieux est nécessaire
Lors des négociations salariales avec le Conseil fédéral, en novembre 2022, nous nous engagerons à nouveau pour le maintien d’un pouvoir d’achat pour les retraités. Un état des lieux doit être fait afin qu’une proposition correspondante, aussi avec la compensation du renchérissement planifiée par l’AVS, ait une chance au parlement. ■