D’autres projets d’économies incompréhensibles
Le 30 août 2018, nous avons été informés des missions de réformes structurelles au sein du DDPS. Il est question d’actions par lesquelles des synergies vont certainement pouvoir être créées. Dans certaines, il s’agit d’une autre réduction claire des prestations, ceci reporté sur le dos des collaborateurs – et cela malgré la répétition de bénéfices élevés attendus dans les comptes annuels de la confédération.
Beat Grossrieder | Secrétaire central swissPersona
Traduction Jean Pythoud
Assurance militaire
Dans le domaine de l’assurance militaire, le département fédéral de l’intérieur (DFI) demande l’examen du renoncement à l’assurance facultative (militaires de carrière pensionnés) ainsi qu’à la couverture d’assurance en cas de maladie des assurés à titre professionnel en dehors des services soldés. Une fois de plus, une insécurité flagrante pour tous les intéressés d’une catégorie professionnelle déjà très malmenée.
Décisions incompréhensibles
Pour nous, de telles décisions sont incompréhensibles, en particulier parce que tant le directeur de l’assurance militaire que la direction de la SUVA n’ont été informés d’une telle mesure avant la décision du Conseil fédéral et n’ont pas été consultés sur les conséquences possibles correspondantes. Nous sommes de l’avis et craignons qu’une fois de plus il s’agisse d’une action à peine réfléchie jusqu’à son terme des instances responsables.
Juste inscrit dans la loi
Après des tractations longues et approfondies, le Parlement a, au 1er janvier 2018, inscrit le nouveau système de prime de l’assurance militaire dans la loi sur l’assurance militaire. Selon les propos du directeur de l’assurance militaire, l’assurance se porte très bien, ceci grâce au bon état de santé des membres actifs assurés et, par rapport aux autres assurances privées, ne demande qu’une augmentation modeste des primes pour les prochaines années.
Coûts d’hospitalisation stationnaire
Les coûts stationnaires hospitaliers semblent, depuis longtemps, déranger le Conseil fédéral (ici, l’assurance militaire doit prendre 100 pour cent à sa charge, ce qui dans les caisses maladies est à plus de 50 pour cent pris en charge par les cantons). En comparaison aux frais généraux du ménage fédéral, les frais de l’assurance militaire à charge de la Confédération paraissent minimes – les réductions pour les bas salaires sont particulièrement prises en compte dans les primes des assurés. Les réductions faites à tous les autres assurés sont à la charge des cantons. Par le transfert des affaires de caisse maladie, les coûts ont tout simplement été transmis aux cantons, ce qui n’est certainement pas la meilleure manière qui correspond à un employeur de confiance. Ne pas oublier que tous les coûts courants de maladie, comme rechutes, sont pris en charge par l’assurance militaire lorsqu’il y a une modification.
Engagement pour une solution loyale
Nous allons nous engager pour une solution loyale et demanderons qu’une adaptation possible et des solutions transitoires soient traitées de concert avec les partenaires sociaux. Le Conseil fédéral doit, au début de la prochaine législature, donc pas avant 2020, présenter un projet destiné à la consultation.
Âge de la retraite des catégories particulières professionnelles
Le groupe de travail «profil professionnel V» a travaillé sur le projet six bons mois. Les associations de personnel, ainsi que des représentants de la société des officiers et de l’association des sous-officiers ont été régulièrement informés lors de diverses séances sur l’état des travaux (Sounding Boards) et ils ont aussi eu la possibilité de prendre une influence correspondante.
Élaborer une solution juste
Pour nous, le document élaboré est une bonne variante, honnête et loyale face aux personnes concernées. Cette variante montre une certaine flexibilité dans l’âge de la retraite – mais tient aussi compte de la rémunération du travail supplémentaire fourni. Elle correspond largement aux résultats du sondage de l’association des instructeurs (AdI). À mi-juin, le Conseiller fédéral Maurer nous informait que la variante proposée n’obtiendrait que difficilement une majorité au sein du Conseil fédéral. La décision du Conseil fédéral a été reportée à fin octobre.
Variante supplémentaire
Ainsi, un plan B a été mis sur la table, plan établi par l’Office fédéral du personnel et le SG DDPS. Cette variante supplémentaire consiste en une solution généreuse en ce qui concerne l’âge et les années de service ainsi qu’une rétribution juste du travail supplémentaire fourni. Le Conseil fédéral demande que l’on ne renonce pas à accorder une attention particulière aux classes inférieures de salaire. Nous sommes de l’avis qu’une retraite flexible doit être créée, de telle manière qu’un sous-officier de carrière se trouvant dans la 19è classe de salaire puisse se le permettre.
Tractations salariales
Au début de l’année, nous demandions que 1,5 pour cent soit mis au budget afin qu’en fin d’année nous puissions parler de tractations, et non pas comme jusqu’à maintenant où nous devions nous contenter de ce que le Conseil fédéral avait mis au budget. À ce moment-là, le coût de la vie était encore à un bas niveau et notre demande, comme celles des autres associations, ont été classées par le Conseil fédéral comme trop élevées et plutôt irréalistes.
1,5 pour cent au budget
Nous insistons avec 1,5 pour cent comme base de tractation, ce qui ne doit pas signifier que nous allons l’obtenir entièrement à la fin de cette année, mais que ceci est dépendant de la situation financière présente. Pour notre plus grande joie, nous pouvions, lors des tractations de fin mai avec le Conseiller fédéral Maurer, constater que l’on était entré en matière sur notre proposition et que 1,5 pour cent pour les mesures salariales était mis au budget. Mais il nous a aussi été clairement signifié qu’une partie du montant fixé serait engagé pour de nouveaux postes. Entretemps, le coût de la vie a subitement augmenté et varie entre 1 et 1,5 pour cent. Aussi, les déficits de plusieurs millions de francs du ménage fédéral pronostiqués en février, se sont transformés – et sans trop de surprise et comme les années passées – en un bénéfice probable de quelque deux milliards de francs. Par conséquent, lors des tractations de novembre, nous allons nous engager à nouveau pour obtenir le meilleur résultat possible pour nos membres. ■